Les bonnes raisons de quitter votre fonds en euros pour investir en SCPI

Le fonds en euros désigne le compartiment sécuritaire de l’assurance-vie. Les sommes qui y sont placées bénéficient d’une garantie en capital, souvent intégrale, mais parfois de 97% seulement sur les nouveaux fonds en euros.

Le fonds en euros est adossé au portefeuille d’actifs de l’assureur, ce dernier contenant majoritairement des obligations et en moindre mesure des actions et de l’immobilier afin d’apporter de la performance.

La rémunération versée sous la forme d’un intérêt annuel. Elle dépend notamment du revenu généré par les placements de l’assureur. Cependant, elle est soumise à une forte composante discrétionnaire, puisque chaque compagnie d’assurance est libre de ne verser qu’une partie de ce rendement afin de renforcer les réserves du fonds.

En 2023, la rémunération moyenne des fonds en euros, toutes compagnies d’assurance confondues, s’est élevée à 2,60%, en rebond après des années difficiles : 1,91% en 2022 et 1,28% en 2021, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Par convention les taux sont toujours communiqués net de frais de gestion mais bruts de prélèvement sociaux : il faut amputer ces rendements de 17,2%, ce qui correspond à une rémunération nette de 2,15% pour 2023. Moins que le Livret A !

Beaucoup d’épargnants utilisent mal leur fonds en euros.

Il est idéal pour préserver un capital en profitant de la garantie, mais il faut être conscient que cette sécurité a un coût élevé, matérialisé par un rendement faible et inférieur à l’inflation.

Le fonds en euros doit être utilisé uniquement pour l’épargne de précaution, à l’instar d’un Livret A, mais certainement pas dans le cadre d’une épargne à long terme, puisque les sommes qui y sont placées ne génèrent que très peu de valeur.

En effet, le fonds en euros a : 

• une rémunération décevante, la plupart du temps inférieure à l’inflation,
• aucun potentiel de progression sur le capital, qui est certes garanti mais n’évolue jamais,
• une rémunération opaque, puisqu’elle est décidée par l’assureur et non directement liée à la performance d’un actif financier. Comme le dit l’adage dans le monde de l’assurance-vie :”La rémunération du fonds en euros ne se calcule pas, elle se décrète.”

Alors, faut-il abandonner le fonds en euros ?

Non, il faut d’abord faire le point sur ses objectifs !

Beaucoup de ménages privilégient l’assurance-vie pour son cadre fiscal avantageux et la facilitation de la transmission de patrimoine.

En effet, la clause bénéficiaire permet de désigner qui percevra les fonds en cas de décès du souscripteur, et ces bénéficiaires disposent de conditions fiscales avantageuses pour percevoir les capitaux.

C’est évidemment un bon usage de l’assurance-vie, mais le fonds en euros n’est pas le seul support de l’assurance-vie !

Les SCPI, la pierre-papier, ont historiquement versé un rendement plus élevé que le fonds en euros : entre 4% et 5% par an. 

Certes, la valeur des SCPI n’est pas garantie, elle évolue dans le temps à la hausse comme à la baisse.

Mais dans une optique de recherche des revenus complémentaires, la SCPI a historiquement fait bien mieux que le fonds en euros.

La lisibilité est meilleure que le fonds en euros : en devenant propriétaire indirect d’un parc immobilier diversifié (bureaux, commerces, santé, résidentiel) réparti sur toute la France et souvent en Europe, vous établissez un lien clair entre la provenance de vos revenus et la rémunération de votre épargne. 

Enfin, les SCPI bénéficient également d’un potentiel de valorisation du capital. La valeur des parts évolue en fonction de la valorisation du patrimoine immobilier sous-jacent, offrant ainsi une plus-value potentielle en cas d’évolution favorable à la revente.

Bien évidemment, le prix de la part peut baisser. Mais le rendement compris entre 3% et 8% depuis les 30 dernières années permet de mieux supporter les inéluctables variations de valeur de la part.

En matière de placement, il faut surtout observer le couple rendement / risque, et pas uniquement se focaliser sur une garantie en capital. Et les SCPI ont été un des placements les plus rentables historiquement, avec un risque faible.

Ces placements n’ont pas le même fonctionnement et ne sont donc pas directement comparables.

Pour un horizon court, par exemple pour conserver des fonds destinés à un achat immobilier ou à un projet qui exige une garantie en capital, le fonds en euros est très bien adapté lorsque les livrets sont pleins.

Cependant, plus l’horizon est long et plus le fonds en euros présente un manque à gagner. 

À long terme, les SCPI sont l’instrument idéal pour percevoir des revenus réguliers, trimestre après trimestre.

La bonne nouvelle : vous n’avez pas à renoncer à votre assurance-vie pour investir en SCPI.

Si, comme la plupart des Français vous aimez la sécurité apportée par la pierre mais avez une phobie fiscale, pourquoi ne pas concilier la pierre papier et avantage fiscal en intégrant des SCPI dans votre assurance-vie ? C’est l’objet de notre article SCPI dans l’assurance-vie : pourquoi tant de succès.

Alors, si vous avez de l’épargne qui dort sur le fonds en euros, demandez-vous quel est votre réel objectif avec cette somme. Les SCPI sont peut-être votre salut pour booster le rendement de votre contrat d’assurance-vie avec l’immobilier !